La traversée de l’océan Atlantique se fait alors sur des navires de commerce pour les yachts ne disposant pas d’une autonomie suffisante, voire sur des navires semi-submersibles. Ces méga-yachts se présentent quasiment comme des palaces flottants, avec leur grand nombre de cabines. La majorité des yachts de plus de 50 mètres disposent de salles de sport, sont souvent dotés d’une plate-forme pour recevoir un hélicoptère et parfois d’un hangar pour l’abriter. Le prix d’un yacht de luxe s’estime en fonction des équipements du bateau : aménagements intérieurs, motorisation, par exemple ; la renommée et l’expertise du chantier naval compte également. Les plus grands approchent le milliard de dollars, la plupart valant plusieurs centaines de millions de dollars. Il est également possible de louer un yacht pour un coût moindre, qui n’est pas pour autant plus abordable. La location permet de regrouper plusieurs clients à bord ; la navigation est davantage personnalisée et permet de varier les destinations. Le trimaran Drekan Groupe chavire au large des Açores le 8 novembre 2017 lors de la Transat Jacques-Vabre (Le Havre – Salvador de Bahia) suite à des vents violents et une mer croisée. Il est alors mené par les skippers Eric Defert et Christophe Pratt. Les deux marins sont secourus le lendemain par le MRV Beautriton, un cargo néerlandais, à 600 kilomètres de l’île de Terceira (Açores). Les skippers ont désactivé – comme l’exige la législation internationale – la balise de positionnement Sarsat au moment d’abandonner le trimaran, une balise qui ne peut être utilisée que pour localiser des marins en détresse. Le trimaran Drekan Groupe est l’ancien Crêpes Whaou 2 de Franck-Yves Escoffier. Il passe ensuite aux mains de Loïc Féquet, puis de Thierry Bouchard. D’après Voiles et Voiliers, le dossier est maintenant entre les mains de l’assureur, qui déterminera si le voilier peut être récupéré après cette odyssée, une opération qui s’annonce difficile à cause de la présence de récifs. Drekan Groupe ne devrait cependant pas repartir en course : « De nombreux délaminages ont été constatés, le gréement arraché, un trou est visible dans la coque centrale, l’électronique est hors service… », indique Eric Defert dans un communiqué. Le trimaran Multi50 Drekan Groupe s’était retourné hier, un peu avant 22 heures, à 300 milles nautiques de l’île de San Miguel (archipel des Açores, Portugal).
Le mot « catamaran » provient de « kattuamaran » issu de la langue tamoule (« katta » qui signifie « lien » et « maram » pour « bois »). Ce type d’embarcation est commun dans de nombreuses parties du monde, en particulier dans le Pacifique. Les Polynésiens utilisent une forme particulière d’embarcation à deux coques que l’on appelle « prao » qui possède en plus la particularité de pouvoir avancer dans les deux sens grâce à une rotation de 180° de la voilure. La forme commune est vraisemblablement une invention des populations polynésiennes qui utilisaient principalement des pirogues à flotteur (à balancier). L’intérêt de relier deux coques identiques est sans doute apparu avec le besoin d’augmenter la capacité de charge pour des navigations lointaines. Dans les années 1870, l’Américain des États-Unis, Nathanael Herreshoff est probablement le premier Occidental à concevoir et fabriquer des catamarans dont la vitesse et la stabilité les rendent bientôt très populaires. « Un marché marginal. Nous maîtrisons la technologie, mais nous nous lancerons quand le marché sera suffisamment mature », prévient Guillaume Vuillardot. B2 Marine n’est pas passée loin du naufrage après la crise de 2008. « Nous aurions pu disparaître », reconnaît Bernard Badets, le président-fondateur de cette PME girondine, indépendante qui avait été placée en 2015-2016 sous une procédure de sauvegarde. Aujourd’hui, elle vise un retour à la croissance pour 2019, surtout depuis qu’elle a ouvert sa nouvelle usine de Latresne, près de Bordeaux, en septembre. Créée il y a trente-deux ans, B2 Marine s’est spécialisée dans les bateaux de 4,50 m à 7,50 m. « Il y a trente ans, on vendait beaucoup de in-board. Aujourd’hui, le hors-bord a le vent en poupe. Avec notre nouvelle usine, on peut produire des bateaux de 8,50 m. Surtout, on pourra construire une unité toutes les six ou sept heures dès 2019 au lieu de trois par semaine », se réjouit Bernard Badets. B2 Marine s’est positionné sur des navires plus luxueux et fabrique 100 % de sa production en France. Elle mise sur l’export, encore modeste dans son activité (15 %), et compte recruter en 2019 pour la première fois depuis la crise.
» Le chiffre d’affaires tombé à 10 millions d’euros en 2015 devrait atteindre 50 millions d’euros cette année. Avec 85 % d’exportations, Zodiac mise plus que jamais sur les États-Unis, son premier marché (45 % du chiffre d’affaires), avec « une mission d’évangélisation » car le semi-rigide n’y est pas encore très développé. Si le marché reprend, il a changé de nature. ], insiste Guillaume Arnauld des Lions. La croissance du nombre de bateaux dans les prochaines années n’est peut-être pas exponentielle, mais il existe un gros potentiel sur le service (maintenance et location). » Du coup, le marché d’occasion est très important : 60 000 bateaux en mutations de propriété, dont 49 000 bateaux à moteur, contre près de 12 000 immatriculations de bateaux neufs. Il est aujourd’hui rare de vendre un bateau neuf sans y adjoindre une offre de reprise. « Il n’y a pas de nouvelle marina. On est donc sur un marché de renouvellement, car les places disponibles évoluent peu.
« C’est lié à l’acquisition de Jeanneau, déjà installé dans ce pays. » Mais le marché français est « notre marché historique, où nous avons un réseau fort ». Bénéteau est également très présent aux États-Unis et en Europe du Sud. « Aujourd’hui, sur douze bateaux vendus, dix sont à moteur, représentant deux tiers du chiffre d’affaires, relève Guillaume Arnauld des Lions, le délégué général adjoint de la Fédération des industries nautiques (FIN). » Sur la période 2008-2015, le secteur a perdu 50 % de son activité. Le marché fait encore le yoyo. En coque rigide, le groupe Bénéteau est leader sur tous les segments. Sur les semi-rigides, Zodiac – son inventeur – revient sur le devant de la scène après plusieurs LBO au cours des dix dernières années. Il doit son salut à trois industriels français qui ont sauvé l’entreprise avec l’aide de Bpifrance. « Depuis 2008, le marché des semi-rigides a été divisé par deux à l’échelle mondiale, prévient Sébastien Grimaud, jet ski Saint Cyprien le porte-parole de Zodiac. Aujourd’hui, quelque 10 000 unités se vendent, dont 1 500 en France. Chez Zodiac, le plan lancé en 2015 sur cinq ans est déjà un succès. Nous sommes en croissance.